Responsable de copropriété : 5 points essentiels pour réaliser des économies d’énergie

Theo Dahmen

Jul 8, 2024

Diminuer la consommation d’énergie des copropriétés permet non seulement de réduire les factures, mais aussi de préserver l’environnement. En tant que syndic ou responsable de copropriété, vous savez à quel point la gestion énergétique de votre immeuble est cruciale. Mais au-delà des conseils classiques comme l'amélioration de l'isolation ou le remplacement des fenêtres, il existe une multitude d'astuces souvent négligées mais tout aussi efficaces pour réaliser des économies d'énergie.

Découvrez des solutions simples, concrètes et innovantes qui transformeront votre copropriété en un modèle d'efficacité énergétique. Dans cet article, nous vous dévoilons tous ces conseils auxquels vous n'avez peut-être pas encore pensé pour rendre votre immeuble éco-responsable.

SOMMAIRE : 

  1. Individualisation et optimisation des charges
  2. Contrôle et gestion des fournisseurs d'énergie
  3. Sensibilisation et changement des comportements
  4. Amélioration et remplacement des systèmes énergétiques et travaux
  5. Rénovation et entretien des parties communes

Individualisation et optimisation des charges

Installer des compteurs individuels de chauffage

Depuis le 25 octobre 2020, la législation impose l'installation de compteurs individuels de chauffage dans les immeubles dotés de systèmes de chauffage collectif, sauf pour ceux où la consommation de chauffage ne dépasse pas 80 kWh/m². L'installation de ces compteurs vise à responsabiliser les occupants en leur permettant de suivre et de gérer leur propre consommation d'énergie. Cette mesure a un impact significatif sur la réduction des coûts énergétiques. En effet, les études montrent que la mise en place de compteurs individuels peut permettre de réaliser des économies d’énergie de l’ordre de 15 à 20%.

Étapes de l’installation de compteurs individuels

L’installation de compteurs individuels se déroule en plusieurs étapes. D’abord, il est nécessaire de réaliser un audit énergétique pour identifier les besoins spécifiques de l’immeuble. Ensuite, il faut choisir des compteurs adaptés et fiables. Enfin, l'installation proprement dite doit être effectuée par des professionnels qualifiés. Cette démarche ne se limite pas à une simple mise en place technique, elle nécessite également une sensibilisation des occupants sur les bonnes pratiques énergétiques pour maximiser les économies potentielles.

En responsabilisant chaque résident quant à sa consommation, cette initiative favorise des comportements plus économes en énergie, contribuant ainsi à la fois à la réduction des factures et à la préservation de l’environnement.

Regrouper les compteurs pour réduire les coûts

Dans de nombreuses copropriétés, il n’est pas rare de trouver plusieurs compteurs, notamment lorsque l’immeuble est divisé en plusieurs bâtiments ou escaliers, et que chaque cave dispose de son propre compteur. Cette situation entraîne des abonnements multiples, chacun avec son coût mensuel. Regrouper les compteurs en un seul abonnement permet de réaliser des économies substantielles. En effet, cette mesure permet de ne payer qu’un abonnement unique, ce qui réduit les coûts fixes. De plus, une consommation globale plus élevée peut donner accès à des tarifs d’électricité plus avantageux, souvent avec un prix du kWh réduit.

Mise en œuvre du regroupement des compteurs

Les économies générées par le regroupement des compteurs peuvent être significatives. Pour mettre en œuvre cette recommandation, il est d'abord nécessaire de réaliser une étude de faisabilité afin de déterminer les possibilités de regroupement des compteurs existants. Ensuite, l’installation de compteurs divisionnaires permet d’individualiser les dépenses pour chaque logement, garantissant une répartition équitable des coûts.

Diminuer la capacité des compteurs

La puissance des compteurs installés dans une copropriété est souvent surdimensionnée par rapport aux besoins réels de l’immeuble. Cela peut être dû à des modifications des équipements par rapport aux installations d’origine ou à une installation initiale sans véritable calcul des besoins. Réduire la puissance des compteurs en fonction des équipements actuels permet de réaliser des économies substantielles sur le prix de l’abonnement. En effet, un abonnement avec une puissance inférieure peut réduire les coûts fixes annuels de manière significative, parfois jusqu’à 20%.

Évaluation et réduction de la puissance des compteurs

Pour mettre en œuvre cette mesure, il est nécessaire de commencer par une évaluation précise des besoins énergétiques de la copropriété. Cette évaluation peut être réalisée par un électricien ou un organisme agréé. Une fois les besoins déterminés, il faudra demander au fournisseur d’électricité de réduire la puissance des compteurs. Cette intervention est également une opportunité pour vérifier qu’il n’existe aucun branchement sauvage ou détournement de ligne, ce qui pourrait non seulement entraîner des coûts supplémentaires, mais aussi des risques de sécurité.

Il est également recommandé de faire réaliser un bilan électrique par un organisme agréé. Ce bilan permet de vérifier la conformité des installations et peut déboucher sur des recommandations pour améliorer l'efficacité énergétique de l’immeuble. Ainsi, non seulement la réduction de la puissance des compteurs permet de diminuer les coûts, mais elle contribue également à la sécurité et à la durabilité énergétique de la copropriété.

Contrôle et gestion des fournisseurs d'énergie

Renégocier les contrats d'énergie

Renégocier les contrats de gaz ou d’électricité peut s'avérer être une source importante d’économies pour une copropriété. Dans le contexte actuel, cette démarche devient d’autant plus cruciale. Lors du renouvellement d’un contrat, il est essentiel de solliciter des devis auprès de plusieurs fournisseurs d’énergie pour obtenir les conditions les plus avantageuses.

Avantages de la renégociation des contrats d'énergie

Les économies réalisées grâce à une renégociation peuvent varier, mais elles peuvent atteindre jusqu’à 10 % sur les coûts annuels, selon les conditions du marché et la compétitivité des offres. Le processus de renégociation commence par la mise en concurrence des fournisseurs, orchestrée par le syndic. Celui-ci doit présenter plusieurs propositions en assemblée générale des copropriétaires, où la décision sera prise à la majorité simple.

Renégocier les contrats d’énergie n’est pas seulement une question de prix, mais aussi de services et de conditions contractuelles. Il est important de prendre en compte la qualité du service client, les possibilités d’adaptation aux variations de consommation et les clauses de révision de prix. En adoptant une approche méthodique et en impliquant les copropriétaires dans le processus décisionnel, il est possible de réaliser des économies substantielles tout en garantissant une gestion énergétique efficace et durable. Il est toujours recommandé de réaliser des travaux d’économie d’énergie en amont de ce changement pour adapter le contrat avec les nouveaux besoins.

Utiliser un courtier en énergie pour obtenir de meilleurs tarifs

Recourir à un courtier en énergie est une stratégie efficace pour optimiser les économies lors de la renégociation des contrats de gaz ou d’électricité pour une copropriété. Les courtiers en énergie possèdent l'expertise nécessaire pour naviguer dans le marché complexe de l'énergie et obtenir les meilleures offres pour la copropriété.

Processus et avantages de l'utilisation d'un courtier en énergie

Les courtiers évaluent les besoins spécifiques de l’immeuble et contactent plusieurs fournisseurs pour comparer les offres disponibles. Grâce à leur connaissance approfondie du marché et à leur pouvoir de négociation, ils sont souvent en mesure de proposer des conditions tarifaires plus avantageuses. Les économies réalisées par le biais de courtiers peuvent atteindre jusqu’à 15 % sur les coûts énergétiques annuels.

Le processus de recours à un courtier commence par une analyse détaillée des besoins énergétiques de la copropriété. Le courtier se charge ensuite de solliciter des devis, de négocier les conditions et de présenter les meilleures options au syndic. Ce dernier doit alors soumettre ces propositions en assemblée générale des copropriétaires pour un vote à la majorité simple.

En plus de négocier des tarifs compétitifs, les courtiers en énergie simplifient les démarches administratives en agissant comme intermédiaires entre l’ancien et le nouveau fournisseur. Ils assurent une transition en douceur et une souscription sans tracas au nouveau contrat. Les courtiers sont généralement rémunérés par les fournisseurs d’énergie, ce qui signifie que la copropriété ne supporte pas de coûts supplémentaires pour ce service.

Sensibilisation et changement des comportements

Encourager les pratiques énergétiques responsables

La hausse des coûts énergétiques et le contexte de dérèglement climatique nécessitent une remise en question de nos habitudes de consommation. Adopter des pratiques énergétiques responsables permet de réduire les factures et de diminuer notre empreinte carbone. Chaque résident doit être sensibilisé à l'importance de ces gestes quotidiens pour contribuer à une gestion énergétique durable de la copropriété.

Réduire la température de chauffage

En matière de chauffage, par exemple, réduire la température d’un degré peut entraîner une économie de 7 % sur la consommation énergétique. L'Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Énergie (ADEME) recommande de maintenir une température de 19°C dans les pièces de vie et de 16°C dans les chambres. Ce simple ajustement permet de réaliser des économies significatives sans sacrifier le confort.

Privilégier la douche au bain

D'autres gestes simples, comme privilégier la douche au bain, permettent également de réduire la consommation d’eau et d’énergie. Une douche consomme en moyenne 60 litres d'eau contre 150 litres pour un bain, ce qui se traduit par des économies d’eau de 60 % et de chauffage de l’eau.

Informer et éduquer les résidents

Pour encourager ces pratiques, il est essentiel d’informer et d’éduquer les résidents. Des campagnes de sensibilisation peuvent être organisées au sein de la copropriété, avec des affiches dans les espaces communs et des réunions d’information. Il est également possible de distribuer des guides pratiques sur les gestes économes en énergie.

Choisir des appareils électroménagers économes en énergie

Les appareils électroménagers représentent une part significative de la consommation d’électricité des ménages. Par exemple, les réfrigérateurs, lave-vaisselle et lave-linge comptent pour environ 18,5 % de la consommation totale, tandis que les équipements multimédia et informatiques en représentent 13,5 %. Pour réduire cette consommation, il est crucial de choisir des appareils à faible consommation énergétique.

Importance de l'étiquette énergie

Lors de l’achat de nouveaux appareils, il est important de consulter l’étiquette énergie et de privilégier les modèles classés de A à A+++. Ces appareils sont conçus pour être plus efficaces et consomment moins d’électricité, ce qui peut se traduire par des économies substantielles sur la facture énergétique. Par exemple, remplacer un réfrigérateur ancien par un modèle A+++ peut permettre d’économiser jusqu’à 60 % de l’énergie consommée par cet appareil.

Adopter des pratiques d’utilisation responsables

En plus de choisir des appareils économes, il est essentiel d’adopter des pratiques d’utilisation responsables. Les copropriétaires et locataires doivent être sensibilisés à l’importance d’éteindre les appareils plutôt que de les laisser en veille. La veille des appareils peut coûter jusqu'à 15 € par an pour une télévision et jusqu'à 30 € pour un ordinateur. Utiliser des prises connectées peut également aider à mieux contrôler et réduire la consommation d’énergie des appareils en veille.

Conseils pour une utilisation optimale des appareils

Pour une utilisation optimale des appareils, quelques réflexes simples peuvent être adoptés :

  • Placer le réfrigérateur et le congélateur loin des sources de chaleur pour améliorer leur efficacité.
  • Faire fonctionner le lave-linge et le lave-vaisselle uniquement lorsqu’ils sont pleins et utiliser des programmes éco.
  • Couvrir les casseroles pendant la cuisson pour réduire la consommation des plaques électriques.

Sensibilisation des résidents

Mettre en œuvre ces recommandations nécessite une phase de sensibilisation et d’information des résidents. Le syndic peut organiser des réunions d’information ou distribuer des guides pratiques sur l’utilisation des appareils électroménagers et les gestes économes en énergie. En choisissant des appareils plus performants et en adoptant des pratiques responsables, les copropriétés peuvent réduire significativement leur consommation d’énergie et leurs factures, tout en contribuant à la préservation de l’environnement.

Amélioration et remplacement des systèmes énergétiques et travaux

Remplacer le chauffage collectif par des systèmes plus performants

Remplacer les systèmes de chauffage collectif obsolètes par des solutions plus performantes offre des avantages économiques et écologiques substantiels. Une nouvelle chaudière performante peut réduire la facture de gaz ou d’électricité d’environ 30%, rendant l’investissement rentable en quelques années. Chaque logement bénéficie également de cette amélioration, notamment en termes de valorisation immobilière.

Options de chauffage plus performant

Les options pour un chauffage plus performant incluent l’installation de chaudières au bois, de pompes à chaleur, ou encore le raccordement à des réseaux de chaleur urbains utilisant des énergies renouvelables comme la géothermie, la biomasse ou le biométhane. Ces systèmes sont souvent sans entretien, ce qui simplifie leur gestion à long terme.

Planification et subventions

La mise en œuvre des travaux doit être planifiée en tenant compte des contraintes techniques et des subventions disponibles, comme les aides de l’Agence Nationale de l’Habitat (ANAH) ou les crédits d’impôt pour la transition énergétique. Enfin, l'installation et la mise en service des nouveaux équipements doivent être suivies de près pour garantir leur performance optimale et le respect des normes en vigueur.

Ces mesures, bien que nécessitant un investissement initial, se traduisent par des économies significatives et contribuent à la réduction des émissions de CO2, alignant ainsi la copropriété avec les objectifs de développement durable.

Régler et entretenir les pompes de chauffage et d'eau chaude

Le réglage et l'entretien des pompes de chauffage et d'eau chaude sont cruciaux pour optimiser la consommation énergétique d'une copropriété. Même avec un équipement performant, une mauvaise maintenance peut entraîner une surconsommation. Vérifier régulièrement les réglages et entretenir les pompes permet de réduire la consommation énergétique de 10 à 20 %. Ajuster la vitesse de la pompe en fonction des besoins réels évite des dépenses inutiles, tandis qu'une pompe bien entretenue réduit les risques de pannes coûteuses.

Comparaison et choix des pompes

Lors du remplacement de pompes, il est important de comparer les modèles disponibles. Les pompes à haut rendement énergétique, bien que plus chères initialement, permettent des économies à long terme, réduisant la consommation d'énergie de 30 à 40 % par rapport aux anciens modèles.

Audit et entretien professionnel

Pour mettre en œuvre ces recommandations, un audit par un professionnel est conseillé. Ce dernier évaluera l'état des pompes, vérifiera les réglages et proposera des ajustements ou des remplacements nécessaires. Un entretien régulier par un technicien qualifié garantit également le bon fonctionnement des pompes.

Maintenir la VMC pour une efficacité optimale

Une Ventilation Mécanique Contrôlée (VMC) encrassée ou obstruée peut consommer jusqu'à deux fois plus d'électricité que la norme. Pour éviter ce surcoût et maximiser son efficacité, un entretien régulier est indispensable. De plus, il est crucial que le débit de la VMC soit ajusté aux besoins réels de ventilation, afin d'éviter une consommation d'énergie inutile.

Entretien et nettoyage de la VMC

L’entretien de la VMC doit inclure le nettoyage des filtres et des bouches d’aération au moins deux fois par an. Il est également recommandé de vérifier régulièrement l'état des conduits pour s'assurer qu'ils ne sont pas obstrués et que l'air circule librement.

Ajustement du débit de la VMC

En plus du nettoyage, ajuster le débit de la VMC en fonction des besoins spécifiques de l'immeuble est essentiel. Une VMC qui fonctionne à un débit trop élevé consomme plus d’énergie sans apporter de bénéfice supplémentaire en termes de qualité de l’air. Un professionnel peut aider à calibrer correctement le système pour optimiser son efficacité.

Pour mettre en œuvre cette recommandation, le syndic de copropriété peut organiser un contrat d’entretien annuel avec une entreprise spécialisée. Ce contrat doit inclure des vérifications régulières, des ajustements de débit et des nettoyages des composants critiques. En sensibilisant les résidents à l’importance de cet entretien, la copropriété peut s'assurer d'un suivi régulier et rigoureux.

Remplacer les fenêtres pour une meilleure isolation

Des fenêtres trop vétustes entraînent des déperditions énergétiques importantes, et c'est à chaque copropriétaire d’agir individuellement pour améliorer la situation. Une étude de l'ADEME montre que des fenêtres modernes à double vitrage peuvent réduire les pertes de chaleur de 30% à 50%, ce qui se traduit par des économies significatives sur les factures de chauffage.

Commande groupée pour des tarifs attractifs

Pour optimiser cette démarche, il est conseillé de procéder à une commande groupée si plusieurs copropriétaires souhaitent remplacer leurs fenêtres. Cette approche permet non seulement de bénéficier de tarifs attractifs grâce à l'effet de volume, mais aussi d'assurer une uniformité esthétique au sein de l'immeuble.

Par exemple, en regroupant les commandes, les copropriétaires peuvent obtenir des réductions allant jusqu'à 20% par rapport aux prix individuels.

Étapes de mise en œuvre

La mise en œuvre de cette recommandation passe par plusieurs étapes clés. Premièrement, il est important de réaliser un audit énergétique pour identifier les fenêtres les plus défaillantes. Ensuite, il faut consulter plusieurs prestataires pour obtenir des devis et comparer les offres.

V. Rénovation et entretien des parties communes

Réaliser des travaux d'économie d'énergie

La rénovation énergétique de l’immeuble est une solution à moyen et long terme, mais c’est un puissant levier pour réduire les besoins en chauffage de la copropriété. Les premiers travaux à envisager incluent l’isolation de la façade et de la toiture, ainsi que le remplacement des portes et fenêtres. Selon l'ADEME, une isolation efficace peut réduire les déperditions thermiques de 20% à 25%, et, couplée au remplacement des fenêtres, les économies sur les factures de chauffage peuvent atteindre 30%.

Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) Collectif

Pour orienter ces travaux d’économies d’énergie de manière efficace, il est recommandé de s’appuyer sur un Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) collectif. Ce diagnostic permet d’identifier les points faibles de l’immeuble et de prioriser les interventions nécessaires. Les travaux d’intérêt collectif, votés en assemblée générale, peuvent imposer la réalisation de travaux dans les parties privatives, assurant ainsi une cohérence et une efficacité globales des mesures prises.

Planification des travaux via le Projet de Plan Pluriannuel de Travaux (PPPT)

La mise en œuvre de ces travaux suit plusieurs étapes qu’il est nécessaire de planifier en faisant réaliser un Projet de Plan Pluriannuel de Travaux (PPPT) pour la copropriété. Wilow réalise des PPPT pour les petites et moyennes copropriétés à des prix compétitifs, qui allient à la fois les travaux individuels et collectifs.

Optimiser l'éclairage dans les parties communes

Pour réduire cette consommation, plusieurs mesures peuvent être mises en place.

Éclairage intérieur

Pour l’éclairage intérieur, présent dans les couloirs, escaliers et halls d’entrée, il est possible de réduire les coûts en installant des minuteries réglées précisément avec des détecteurs de présence. Ces dispositifs permettent de limiter la durée d’éclairage au strict nécessaire. Pour une efficacité maximale, il est recommandé de segmenter les zones éclairées (hall, couloir, palier, portions de cage d’escalier) de manière à ce que chaque section s’éteigne après le passage des résidents.

Cette approche peut réduire la consommation d’éclairage de 20 à 30%. L’utilisation d’ampoules de puissance inférieure, qui consomment moins d’énergie tout en fournissant un éclairage adéquat, est également une solution efficace. Le nettoyage régulier des luminaires peut améliorer leur performance de 10% en moyenne.

Éclairage extérieur

Pour l’éclairage extérieur, notamment des parkings, l’installation de détecteurs de présence est indispensable pour éviter que l’éclairage ne fonctionne en continu toute la nuit. Des détecteurs avec zonage adaptés à la configuration du parking permettent une gestion optimisée de l’éclairage. L’utilisation de tubes fluorescents modernes, plus performants, peut réduire la consommation d’énergie de 50%.

Éclairage de sécurité

L’éclairage de sécurité, indispensable pour assurer la sécurité des résidents, peut être optimisé en choisissant des blocs autonomes ou des luminaires sur sources centralisées (LSC) à faible consommation. Les blocs autonomes doivent avoir une autonomie de 5 heures pour les intérieurs et de 1 heure pour les parkings couverts. En choisissant des blocs peu énergivores, on peut réaliser des économies significatives sur la consommation énergétique globale.

Réduire les coûts liés à l'ascenseur

Le principal poste de gaspillage énergétique dans un ascenseur est l’éclairage. La réglementation impose que la cabine soit en permanence éclairée, sauf si un détecteur de présence est installé, permettant ainsi d’allumer l’éclairage automatiquement à l’ouverture des portes palières. Malgré son coût initial, l’installation d’un tel dispositif est rapidement rentabilisée par les économies réalisées.

En effet, l’éclairage par intermittence élimine le besoin de maintenir des tubes fluorescents énergivores dans la cabine. Ces derniers peuvent être remplacés par des lampes à LED, qui, bien que plus chères à l’achat, ont une durée de vie beaucoup plus longue et consomment jusqu’à 80% moins d'énergie.

Mesures supplémentaires pour limiter la consommation d'énergie

D’autres mesures peuvent également être prises pour limiter la consommation d’énergie de l’ascenseur. Par exemple, la diminution de la vitesse ascensionnelle ou l’installation d’un dispositif permettant la variation de vitesse du moteur. Toutefois, ces solutions, bien que efficaces, peuvent s’avérer coûteuses à mettre en œuvre, souvent dépassant les économies d’énergie attendues.

Étapes pour maximiser les économies

Pour maximiser les économies, il est essentiel de procéder par étapes. D’abord, évaluer les besoins énergétiques actuels de l’ascenseur et identifier les points de gaspillage. Ensuite, installer des détecteurs de présence et remplacer les éclairages par des LED. Selon une étude de l’ADEME, ces mesures peuvent réduire la consommation d’électricité de l’éclairage de 30 à 50%. Enfin, si le budget le permet, considérer des améliorations plus techniques comme la variation de vitesse du moteur.

Pour conclure ...

La mise en place de ces recommandations nécessite une planification minutieuse et une communication claire avec les copropriétaires pour obtenir leur approbation en assemblée générale. Un projet de plan pluriannuel pour la copropriété, incluant un diagnostic de performance énergétique (DPE) collectif, permettrait de bien planifier toutes ces améliorations.

En combinant ces mesures, la copropriété pourra non seulement réduire ses coûts énergétiques, mais aussi contribuer à la préservation de l’environnement tout en améliorant le confort des résidents. Ce plan pluriannuel faciliterait la coordination des travaux et l'optimisation des ressources financières, assurant ainsi une mise en œuvre efficace et progressive des améliorations nécessaires.

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